Victoire de la Biodiversité en Bourbonnais !

Par arrêt du 27 avril 2023, la 7e chambre de la Cour administrative d’appel de Lyon rejette l’appel
formé par le promoteur éolien allemand AboWind (société CPENR de Bransat et Laféline
contre l’arrêté préfectoral n° 1168/2021 du 25 mai 2021 qui avait rejeté sa demande d’autorisation
environnementale de construction et d’exploitation d’un parc éolien de 6 aérogénérateurs de 241 m
de haut en bout de pale sur les communes de Bransat et de Laféline.
Dans son avis n° 2019-ARA-AP-781 en date du 17 décembre 2019, la Mission Régionale d’Autorité
environnementale (MRAe) alertait déjà sur l’impact environnemental du projet, et sur l’insuffisance
des mesures d’évitement, de réduction et de compensation prévues face à des enjeux écologiques
forts à très forts sur la quasi-totalité de l’aire d’étude, en particulier concernant les chiroptères et
l’avifaune des haies bocagères et couloirs migratoires principaux.
S’appuyant sur cet avis, la Cour déclare que « l’effectivité des mesures de réduction envisagées,
surtout pour l’avifaune protégée, et spécialement pour les Milans royaux, n’est pas totalement
garantie » pour rejeter la requête d’AboWind.
Le promoteur éolien allemand AboWind, qui entendait démarrer son projet au mépris de l’arrêté
préfectoral de refus susvisé, avait été précédemment débouté devant cette même Cour, par
ordonnance du juge des référés du 31 août 2021. Le juge des référés rappelait un principe
fondamental précisément lié à la Biodiversité : « La priorité donnée aux sources d’énergie
renouvelable doit être conciliée avec la protection des milieux naturels et urbains ».

Véritable coup d’arrêt au déploiement anarchique de projets éoliens en Bourbonnais !

Cette décision rassure une population locale révoltée de voir de tels projets initiés en Bourbonnais –
l’un des territoires les moins ventés de France, pour des considérations purement financières loin
de toute réalité écologique.
La mobilisation sans précédent des riverains (93,77 % des 1 186 observations portées au registre
dématérialisé) avait été entendue par la Commission d’enquête publique dont l’avis défavorable du
26 février 2021 avait été suivi par celui du Préfet de l’Allier.
Cette décision est également encourageante :
D’une part, à l’égard des autres projets d’aérogénérateurs en cours d’examen à proximité de l’aire
d’étude considérée.
D’autre part, à l’égard de la mise à jour du projet initial déposé par le promoteur éolien allemand
AboWind en Préfecture de l’Allier en janvier 2023, sans attendre la décision des magistrats de la
Cour administrative d’appel de Lyon, désormais constitué de 4 aérogénérateurs de 200 mètres de
haut (équivalent à la Tour Montparnasse à Paris), en contradiction totale avec ses propres dires (Cf.
avis susvisé du 26 février 2021 : AboWind « admet implicitement que la ressource en vent est
insuffisante à des hauteurs moindres »).

La Cour administrative d’appel de Lyon prend le parti de la Biodiversité en Bourbonnais

2 avis sur « La Cour administrative d’appel de Lyon prend le parti de la Biodiversité en Bourbonnais »

  • 9 mai 2023 à 20h58
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    Du bon sens de citoyens face à ces projets !
    Et
    De la pervérance !
    Bravo !

    A B

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  • 10 mai 2023 à 12h01
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    Dans le ivre de Sioux BERGER sorti en nov 2022 Le Prix du Vent p 16
    Une éolienne tue 7 oiseaux par an
    Vous multiplier par 6 500 éoliennes ça donne 45 500 oiseaux

    aujourd’hui 10 mai 2023 on en est à 8 000 éoliennes donc ça fait 56 000 oiseaux tués par an
    Ces oiseaux morts ne se reproduisent pas donc la disparition de certains oiseaux s’accélère

    Pas assez de vent dans l’Allier pour qu’une éolienne ait un rendement valable

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